Surcharge informationnelle, problématique de communication numérique

La surcharge informationnelle ou Information Overload, c’est la confrontation des individus à une quantité trop élevée et à un rythme soutenu d’informations quelles qu’elles soient.

Surcharge informationnelle, qu’est-ce que c’est ?

la surcharge informationnelle ou Information Overload ou encore l’infobésité est un concept qui a vu son apparition au début du 21ème siècle. Associé au développement des chaines d’informations continues, on peut aussi le lier à la naissance du web 2.0 et donc de la démocratisation de l’utilisation du numérique comme source d’information et comme source d’expression.

Du lever au coucher, nous sommes confrontés à des images, des sons, des mots en permanence. Au réveil, en France, plus d’un individu sur deux possède le réflexe de regarder son téléphone. Ainsi les notifications nocturnes des différentes applications s’affichent et l’ingestion d’informations (justes ou non) commence.

En 2018, une enquête de Médiamétrie dévoile que plus de 8 personnes sur 10 consultent au moins un média le matin entre 6h et 9h, du lundi au vendredi. Que ce soit via la radio, la télévision, la presse écrite ou autres applications, la consommation consciente ou non d’informations progresse donc avec avidité dans l’esprit des individus.

A l’heure de partir pour rejoindre votre bureau, salle de cours ou tout simplement de « commencer votre journée », vous aurez déjà consulté une dizaine de fois vos réseaux sociaux, vérifié vos emails, lu un article sur le macramé, pu comparer votre salaire avec la moyenne de votre secteur, fait un test de personnalité pour savoir quel personnage de telle ou telle série vous êtes etc…

En 2017, Arnaud Pêtre, chercheur en neuromarketing essaye de déterminer la fréquence d’exposition moyenne d’un individu aux marques. De sa première estimation ressort le chiffre 350. Nous étions en 2007 exposés en moyenne à 350 publicités par jour, ce chiffre ne prenant pas en compte l’exposition simultanée à plusieurs médias. Ajoutez à ce chiffre déjà particulièrement élevé les « nouveaux » usages de consommation mobile et l’omniscience des réseaux sociaux, et vous êtes déjà ensevelis sous une montagne de messages.

Le rôle des réseaux Sociaux dans le concept de surcharge informationnelle

Les réseaux sociaux numériques sont rapidement devenus une porte gigantesque ouverte sur le reste du monde.

En 2022, We Are Social publie un rapport sur les usages numériques qui fait état de chiffres clés pour la population Française notamment. On peut y lire que 80.3% des français utilisent les réseaux sociaux.

Mais la donnée la plus intéressante, c’est le temps passé en ligne par jour, réseaux sociaux compris, soit plus de 5H. (Ne parlons pas ici du phénomène de dépendance envers les réseaux sociaux numériques.)

Au niveau mondial, les données révèlent que le nombre de personnes qui restent « non connectées » à Internet est passé pour la première fois sous la barre des 3 milliards.

L’utilisation active des réseaux sociaux a entrainé de fait la multiplication de la production de contenus sous toutes les formes possibles ainsi que le partage de ces-dits contenus.

L’utilisation passive de ces canaux numériques place l’internaute au cœur d’un énorme marasme d’informations.

Les conséquences sur l’individu de la surcharge informationnelle

Parmi les conséquences directes de la surcharge informationnelle, on note la confusion, la frustration ainsi que la fatigue cognitive . On peut ajouter à cela une montée des problèmes de concentration, le développement du stress et de l’anxiété.

L’état de contemplation pure devient de plus en plus rare. Faites le test, sortez de chez vous et allez vous promener quelque part, en forêt. Combien de temps passerez vous sans vérifier l’écran de votre téléphone.

Créer, produire et diffuser mieux, pas plus

En tant qu’annonceur, vous l’aurez compris, toucher vos cibles, vous démarquer, est devenu une réelle problématique. Le temps d’attention de votre audience est réduit, votre potentiel Momentum dans sa journée, étriqué.

La réponse n’est pas de produire plus et de diffuser votre message au plus grand nombre. Mais bel et bien de produire mieux, de chercher le bon moment. de le faire, après avoir déterminer à qui le diffuser…


En bref, n’oubliez pas de prendre le temps… De prendre le temps.

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2 réponses sur “Surcharge informationnelle, problématique de communication numérique”

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